Wednesday, February 17, 2016

France - Extension de l’état d’urgence : ripostons contre l’offensive de la bourgeoisie !


Nouvelle action du PCm contre l'Etat d'Urgence et en soutien aux Goodyear en prenant pour cible le local de la députée PS Odile Saugues
Nouvelle action du PCm contre l’Etat d’Urgence et en soutien aux Goodyear en prenant pour cible le local de la députée PS Odile Saugues
Etat d’urgence, déchéance de nationalité, extension des droits pour les forces de répression… Une fois de plus, le parlement de la bourgeoisie a voté contre le camp des travailleurs et travailleuses. L’unanimité est telle au sein de la bourgeoisie que lors du vote pour l’inscription de l’Etat d’urgence dans la constitution plus de 440 députés étaient absents : et dire qu’après ça ce sont les mêmes qui nous somment d’aller voter lors de leurs farces électorales…
Il n’y a rien d’étonnant à tout cela. Le gouvernement raciste et anti-ouvrier avait annoncé l’instauration de l’État d’urgence comme étant une mesure dite d’expédition. Mais très rapidement, presque immédiatement,  il était prolongé avec l’aval du parlement du Front national au Front de Gauche et était appelé à être inscrit dans la législation courante.
Malgré les timides apitoiements d’une partie de la gauche permettant de donner l’illusion du jeu démocratique, c’est bien le parti « socialiste » au pouvoir qui fait actuellement un pas de plus dans le processus d’instauration d’une forme moderne de fascisme. Aujourd’hui comme hier, la sociale démocratie et le fascisme sont bels et biens les deux faces d’une même pièce, ce sont des rouages complémentaires de la machinerie capitaliste qui n’est qu’une source d’oppression et d’exploitation pour nous les prolétaires.
Quand Hollande fait voter le prolongement de l’Etat d’urgence renforçant ainsi le flicage généralisé de la population, c’est Marine Le Pen qui se frotte les mains. Lorsque vos « adversaires » politiques mettent en place votre programme et se font le relais de vos positions idéologiques jusqu’à les inscrire dans la loi et la constitution, à quels points sont-ils vraiment vos adversaires ?
Quand le gouvernement instaure la loi sur la déchéance de nationalité en ciblant les binationaux, mesure raciste par excellence et d’un populisme puant, permettant de jeter la suspicion généralisée sur une partie de notre classe, immigrée ou désignée comme telle, et enchaînant l’autre partie dite « nationale » derrière les intérêts de la bourgeoisie, c’est bien le Front National et l’ensemble du patronat qui applaudit.
Si l’on écoute la propagande officielle, nous, ouvriers et ouvrières, prolétaires, devrions accepter la fascisation croissante de l’État et les lois racistes qui divisent notre classe, sortir le drapeau tricolore et marcher au pas derrière les intérêts de la « nation », cela au nom de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme. Notre classe devrait avancer le revolver dans le dos en se rangeant derrière les intérêts de ses oppresseurs, tandis que ces derniers lancent une offensive généralisée contre l’ensemble des conquêtes sociales acquises de haute lutte par nos aînés.
De qui se moque-t-on ? Ils brisent le code du travail, condamnent les ouvriers qui luttent pour leur emploi à de la prison ferme comme à Goodyear, ils licencient, mènent une politique de terreur économique contre les travailleurs et travailleuses, mais au nom d’une pseudo unité nationale contre le terrorisme nous devrions rentrer dans le rang et accepter sans brocher… Et malgré les plus de 7 millions de chômeuses et chômeurs, on serait en plus des faignants de pas trouver de travail !
Aujourd’hui plus que jamais les véritable terroristes ce sont les patrons, leurs marionnettes politiques et leurs chiens de gardes policiers. Le terrorisme que nous subissons réellement au quotidien, c’est le processus d’instauration d’une forme moderne de fascisme, c’est les salaires de misère qui nous permettent à peine de survivre et de nourrir nos familles, c’est les conditions de travail dangereuses et dégradantes, c’est les accidents handicapants voir mortels qui nous emportent à l’usine ou au chantier, c’est la peur de se retrouver au chômage avec toutes les conséquences que cela entraîne. Le terrorisme, c’est un mort par jour dans la construction, c’est la police qui vient chercher les syndicalistes chez eux à 6h du matin comme à Air France, c’est le nombre de portes fracassées pour rien dans nos quartiers, c’est la prison ferme pour les ouvriers de Goodyear. C’est également l’impérialisme fauteur de guerre et de massacres de masse, qui par le pillage des peuples du monde, crée des monstres comme DAESH.
Face à cette situation, nous appelons à ne pas nous plier, à ne pas baisser la tête. Nous devons résister face à l’Etat d’urgence et face aux lois racistes, répondre à la division par l’unité derrière les intérêts de la classe ouvrière. Répondre aux attaques du patronat en rendant coup pour coup que ce soit contre les lois anti sociales ou au sein même de nos entreprises contre les pressions patronales et les petits chefaillons larbins qui nous pourrissent la vie. Lutter contre notre propre impérialisme en refusant toute unité nationale, en refusant l’encasernement et répondant par l’internationalisme prolétarien qui a toujours fait la fierté de la classe ouvrière.
Quand Hollande a déclaré que « Nous sommes en guerre. » il avait raison ! Par « nous » il fallait comprendre « La bourgeoisie française ». A l’extérieur c’est la guerre impérialiste, la France ne cesse de multiplier les interventions militaires : en Syrie, dans le Sahel, au Mali etc. A l’intérieur on nous parle du terrorisme comme s’il tombait du ciel et en même temps l’Etat livre une guerre contre les masses populaires avec notamment cet Etat d’urgence, les lois anti-terroristes pour réprimer les militantes et militants, les lois anti-ouvrières et les lois racistes !
La guerre de classe est déclarée, l’offensive de la bourgeoisie est en plein élan, nous devons resserrer les rangs derrière notre Parti, le Parti Communiste maoïste, seul à même de défendre l’intérêt des travailleurs et travailleuses et de rétorquer à la guerre contre le peuple menée par la bourgeoisie, par la Guerre Populaire menée par la classe ouvrière et les masses populaires.
Face à l’Etat d’urgence, face à la montée du fascisme, la seule solution c’est la révolution !
A bas l’Etat d’urgence ! A bas les lois racistes et anti-ouvrières !

Rejoins les rangs du Parti et ensemble rendons coup pour coup !

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